Breizh, ou la genèse d’un nom…

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le mot « Bretagne » n’a pas toujours eu la graphie « Breizh » aujourd’hui couramment employée.

Breizh

Pour rappel, la Bretagne française est composée de la Haute-Bretagne où l’on parle gallo, et la Basse-Bretagne où l’on parle breton (voir article Les pays bretons et le Gwenn A Du).

Carte de la haute et basse bretagne a travers les siecles

Pour écrire ces deux langues, l’alphabet latin fut utilisé mais certains phonèmes n’étaient pas transcriptibles. Ainsi connurent-elles de nombreuses mutations, au fil des réformes engagées par les autorités de l’époque. Néanmoins, la Bretagne se prononcait/écrivait Breih en vannetais, et Breiz ailleurs.

En 1911, le chanoine Pierre Le Goff proposa une orthographe de synthèse par l’utilisation du digramme zh employé là où les dialectes KLT prononçaient /z/ (ou rien) et où les vannetais prononçaient /h/ ; (Le zh correspond normalement à un ancien /θ/). Cette proposition n’aboutit pas à cause d’un différend sur la transcription c’h du phonème /x/.

Cette proposition fut ensuite rejetée en 1936 puis 1938.

C’est le 8 juillet (date Ô combien symbolique pour moi !) 1941 que cette graphie est enfin acceptée par l’adoption d’une orthographe unifiée. Cette orthographe est parfois appelée KLTG (par référence à l’unification entre la graphie KLT et le vannetais – Gwenedeg en breton). Elle est également appelée peurunvan « totalement unifiée »ou écriture « zh », le digramme zh ayant été pris comme symbole de l’unification des graphies du vannetais et des autres dialectes.

Voir Orthographe du breton sur Wikipédia pour plus de détails.

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