Le nom de vanille Bourbon (ou vanille de Bourbon) ne correspond pas à la dénomination vernaculaire d’une espèce de vanille, mais plutôt à un label destiné à identifier une appellation géographique.
Provenant du Mexique, cette orchidée rapportée en Europe par les Conquistadors en 1516 débarque à la Réunion en 1819 avec le commandant Pierre-Henri Philibert Marchand, dans le but de diversifier les ressources de l’Île. L’espèce concernée est ici Vanilla planifolia.
Si elle pousse sans soucis sur l’île, elle ne dispose malheureusement pas de son insecte pollinisateur naturel : l’abeille Mélipone que l’on ne trouve qu’au Mexique, une abeille sans dard. La légende veut qu’en 1841, un jeune esclave du nom d’Edmond Albius découvre une technique manuelle de fécondation en froissant une fleur de vanille un jour de colère. Quelques jours plus tard, cette fleur devenait une gousse ! Depuis, les cultivateurs déchire la membrane séparant les organes de la fleur pour faciliter cette fécondation.
Pour différencier les productions provenant de la Réunion, connue sous le nom d’île Bourbon jusqu’en 1793(*), de celles provenant du Mexique ou de Tahiti, un label fut créé en 1964 : Mondial Vanille Bourbon. S’il n’a aucun aspect juridique réel, il est néanmoins reconnu commercialement pour la grande qualité du produit associé. Aujourd’hui, ce label regroupe les productions de l’île de la Réunion, de Madagascar, des Comores et de l’île Maurice.
(*) : L’île de la Réunion redeviendra d’ailleurs l’île Bourbon entre 1810 et 1848.
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